Eventualité dix-sept

Dans Eventualité by Edouard BroussalianLaisser un commentaire

Eventualité 17

Longue aggravation qui finit par aller en s’améliorant.
Observation-17
Niveaux : bas groupe B, C, D.

Diagnostic : Surdosage (quantité et/ou dynamisation). Hypersensibilité à la dose LM. En aigu, diagnostic favorable.

Voici typiquement le genre de cas de figure que nous ne voulons plus voir du tout et qui pouvait d’ailleurs rendre incurables les patients traités en dose sèche. Ces patients présentent un niveau de santé déjà dégradé et ils sont incapables de répondre à la stimulation en excès du médicament, ce qui génère cette aggravation prolongée et décourageante, même si au bout du compte, une petite amélioration se fait jour.

Seuls les cas aigus nous permettront d’attendre un peu, de l’ordre d’une heure ou deux sans que nous interférions : dès la prise, le patient a monté une fièvre plus intense, il s’est assoupi, et on constate que l’organisme est en pleine effervescence bien que l’on ne constate pas encore d’amélioration objective. C’est l’immédiateté de la réaction qui est le signe que nous sommes devant l’action de la dose et qu’il faut se donner un peu de temps.

Dans un cas chronique, il fallait déployer des trésors de persuasion pour garder le malade et l’empêcher de prendre des médicaments allopathiques qui pouvaient alors complétement ruiner ce tout petit début de progression vers la guérison.

On se trouvait alors devant un dilemme ingérable : attendre ? Mais alors combien de temps attendre ? Donner quelque chose ? Un médicament standard ? Antidoter au risque de compromettre définitivement toute réaction homéopathique ?

Le 6ème Organon règle cette question épineuse, en somme nous ne sommes plus contraints à serrer les dents avec le patient, en attendant que « cela se passe. »

Gardez à l’esprit les grandes règles de prudence dans tous les cas chroniques, à fortiori si vous êtes devant des modifications structurelles :

–       si vous prescrivez une centésimale, administrez la plus haute dynamisation envisageable à la plus faible quantité possible. Une 30 ou une 200 devant tout cas « suspect », rarement plus que 1M si vous avez ce doute. L’olfaction règne ici en maîtresse absolue.

–       si vous donnez une LM, mêmes consignes. Mais vous pouvez avoir dans les bas niveaux de santé une sorte d’hyper réaction à ce type de doses et vous aurez beau revoir à la baisse la posologie, ajouter des verres de dilution, rien n’y fera, le patient réagit toujours trop fort. Il faudra purger cette hypersensibilité avec une lente escalade de l’échelle centésimale avant de revenir aux LM.

Si malgré tout survient ce type de réaction, avec une aggravation qui se prolonge, alors il faut parvenir à la maitriser. Comme nous savons que cette aggravation similaire est de bon aloi, nous ferons tout notre possible pour ne pas « casser » l’action du médicament qui montre qu’il est bien choisi. Les solutions sont les suivantes, dans l’ordre :

1)    Une friction à la peau du médicament. Cela va souvent permettre de stopper net cette réaction d’aggravation qui voulait perdurer.

2)    Prescrire le même médicament en basse centésimale, 6c souvent, qui est le frein d’urgence.

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