- 19 avr. 2017, 13:22
#51219
Notre patiente a 41 ans.
depuis presque un an elle a constaté que son coeur palpitait très fort au moment de prendre la parole. Ceci s'est aggravé au point qu'elle a consulté un cardiologue qui a posé le diagnostic de thyrotoxicose.
le Pr xx avait posé le diagnostic de maladie de Basedow, avec la possibilité que sa thyrotoxicose évolue déjà depuis des années. On l'avait donc mise sous Néomercazole et Avlocardyl, ce qui l'a pas trop mal soulagée (désolé je n'ai pas les valeurs de T4, TSH de l'époque, ni des anticorps anti thyroïdiens). Puis elle a eu du Néomercazole associé à du Lévothyrox.
Bien que la biologie soit rentrée dans l'ordre, elle continue d'avoir des palpitations qui sont le motif de la consultation. Comme le bilan thyroïdien rentrera rapidement en ordre, le Pr xx fera stopper complètement le traitement, d'ailleurs très mal supporté.
Ces palpitations "surviennent de façon élective lors d'une contrariété" nous dit le cardiologue, qui ajoute "réunion, piqûre de guêpe, angoisses diverses". En fait un moindre rien suffit à les déclencher.
Il faut noter aussi dans les antécédents,
lors d'un don du sang, un épisode lipothymique avec tachycardie.
de véritables crises épileptiformes, dans le cadre d'une douleur lombaire. Le scan et l'EEG se sont révélés normaux. Les crises sont accompagnées d'une perte de conscience totale, il n'y a pas d'aura particulière, après les crises, au réveil, elle ressent un très grand froid. Finalement ces crises cessent d'elles mêmes, mais notre patiente se sent épuisée, elle ne remonte pas la pente comme on dit. Elle est tellement fatiguée, qu'elle se met à faire des poussées d'herpès et ne pourra reprendre le travail qu'à mi-temps.
C'est une femme très sensible, émotive (de "tempérament sensible s'il en fut" nous écrit notre ami Bachelot), et anxieuse. Elle est reconnue par tous comme une perfectionniste qui ne supporte pas les choses faites à moitié. Sur le plan digestif, elle a beaucoup de ballonnements, de sorte qu'elle ne supporte rien de serré à la taille.
Elle semble avoir un penchant pour les sucreries, en tout cas elle déteste la viande. En voiture, elle a un très fort mal des transports.
L'examen clinique est normal. Vu l'absence de cardiopathie, la normalité du bilan thyroïdien, le cardiologue propose sagement l'absention thérapeutique et donne un Lysanxia, à la demande.
Sur ce tableau assez touffu, je donne donc une dose de R1 XM qui lui fera le plus grand bien (une semaine après la dose, elle fera un "énorme rhume" d'autant plus surprenant qu'inhabituel chez elle). Puis la LM fera aussi du bien, mais comment dire, il est patent que ce n'est qu'un remède palliatif.
7 mois plus tard, c'est la catastrophe, elle rechute visiblement une thyrotoxicose. La TSH est indosable, la T4 à plus de 400 nmol/l. Elle a des palpitations à tout bout de champ. Elle ressent les moindres émotions dans son coeur qui se met à palpiter. Outre son côté agité d'hyperthyroïdienne, elle se trouve très essouflée, surtout lorsqu'elle a des crises de tachycardie.
Cette fois R2 200 fonctionnera parfaitement pour maîtriser en quelques heures les palpitations. Puis dès leur retour, elle reprendra quelques granules. Enfin au bout d'une semaine, le M emportera définitivement le tableau.
Un mois après le bilan est normal. Madame S. va de mieux en mieux sous l'effet de R2, de sorte qu'elle ne refait plus la moindre palpitation, elle est "mille fois" moins émotive, plus sûre d'elle, etc. Depuis elle se porte comme un charme.
R1 ?? R2 ??? , justifiez votre prescription
A vous de jouer !
depuis presque un an elle a constaté que son coeur palpitait très fort au moment de prendre la parole. Ceci s'est aggravé au point qu'elle a consulté un cardiologue qui a posé le diagnostic de thyrotoxicose.
le Pr xx avait posé le diagnostic de maladie de Basedow, avec la possibilité que sa thyrotoxicose évolue déjà depuis des années. On l'avait donc mise sous Néomercazole et Avlocardyl, ce qui l'a pas trop mal soulagée (désolé je n'ai pas les valeurs de T4, TSH de l'époque, ni des anticorps anti thyroïdiens). Puis elle a eu du Néomercazole associé à du Lévothyrox.
Bien que la biologie soit rentrée dans l'ordre, elle continue d'avoir des palpitations qui sont le motif de la consultation. Comme le bilan thyroïdien rentrera rapidement en ordre, le Pr xx fera stopper complètement le traitement, d'ailleurs très mal supporté.
Ces palpitations "surviennent de façon élective lors d'une contrariété" nous dit le cardiologue, qui ajoute "réunion, piqûre de guêpe, angoisses diverses". En fait un moindre rien suffit à les déclencher.
Il faut noter aussi dans les antécédents,
lors d'un don du sang, un épisode lipothymique avec tachycardie.
de véritables crises épileptiformes, dans le cadre d'une douleur lombaire. Le scan et l'EEG se sont révélés normaux. Les crises sont accompagnées d'une perte de conscience totale, il n'y a pas d'aura particulière, après les crises, au réveil, elle ressent un très grand froid. Finalement ces crises cessent d'elles mêmes, mais notre patiente se sent épuisée, elle ne remonte pas la pente comme on dit. Elle est tellement fatiguée, qu'elle se met à faire des poussées d'herpès et ne pourra reprendre le travail qu'à mi-temps.
C'est une femme très sensible, émotive (de "tempérament sensible s'il en fut" nous écrit notre ami Bachelot), et anxieuse. Elle est reconnue par tous comme une perfectionniste qui ne supporte pas les choses faites à moitié. Sur le plan digestif, elle a beaucoup de ballonnements, de sorte qu'elle ne supporte rien de serré à la taille.
Elle semble avoir un penchant pour les sucreries, en tout cas elle déteste la viande. En voiture, elle a un très fort mal des transports.
L'examen clinique est normal. Vu l'absence de cardiopathie, la normalité du bilan thyroïdien, le cardiologue propose sagement l'absention thérapeutique et donne un Lysanxia, à la demande.
Sur ce tableau assez touffu, je donne donc une dose de R1 XM qui lui fera le plus grand bien (une semaine après la dose, elle fera un "énorme rhume" d'autant plus surprenant qu'inhabituel chez elle). Puis la LM fera aussi du bien, mais comment dire, il est patent que ce n'est qu'un remède palliatif.
7 mois plus tard, c'est la catastrophe, elle rechute visiblement une thyrotoxicose. La TSH est indosable, la T4 à plus de 400 nmol/l. Elle a des palpitations à tout bout de champ. Elle ressent les moindres émotions dans son coeur qui se met à palpiter. Outre son côté agité d'hyperthyroïdienne, elle se trouve très essouflée, surtout lorsqu'elle a des crises de tachycardie.
Cette fois R2 200 fonctionnera parfaitement pour maîtriser en quelques heures les palpitations. Puis dès leur retour, elle reprendra quelques granules. Enfin au bout d'une semaine, le M emportera définitivement le tableau.
Un mois après le bilan est normal. Madame S. va de mieux en mieux sous l'effet de R2, de sorte qu'elle ne refait plus la moindre palpitation, elle est "mille fois" moins émotive, plus sûre d'elle, etc. Depuis elle se porte comme un charme.
R1 ?? R2 ??? , justifiez votre prescription
A vous de jouer !
L'humilité est l'antichambre de toutes les perfections (Marcel Aymé)
Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois. Saint Augustin
Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois. Saint Augustin