- 24 juin 2013, 13:12
#17562
C'est un cas clinique très facile, mais le raisonnement est intéressant
1 mai 1876. Une jeune dame, fille d’un médecin homéopathe décédé, a découvert il y a 3 semaines qu’elle avait des poux, avec démangeaisons de la tête, qui se sont irritées, probablement à cause du grattage. Maintenant elle présente des croûtes sur l’occiput inférieur, qui s’étendent progressivement vers le haut de la tête ; s’en écoule un liquide jaune gluant, très nauséabond, collant les cheveux. Les ganglions cervicaux sont tuméfiés et sensibles au toucher par intermittence, depuis 3 semaines. Pâleur et faiblesse. A pris sulfur 6 et aconit 6 qui ont seulement aidé un temps.
Diagnostic du remède : la répertorisation sera donnée lors de la réponse. (…)
XX, s’est avéré le similimum, et une dose de 14 m (Fincke) a été donnée 3 fois par jour.
6 Mai. Les croûtes se sont accrues, et ont atteint le vertex, mais elle se sent plus forte. Les ganglions ne sont désormais plus sensibles. Les furoncles sur les fesses suintent énormément. Poursuivre XX.
10 Mai. Beaucoup mieux depuis le 7 mai ; pas d’écoulement depuis 2 jours, pas d’odeur nauséabonde, les cheveux ne collent plus. Poursuivre XX 2 fois par jour.
19 Mai. Les croûtes sont sèches. Les cheveux collent un peu. Prurit de la tête. Les poux se sont développés sur toute la tête. Les furoncles vont bien mieux. Poursuivre XX.
23 Mai. S’est sentie mieux sur le plan général pendant 3 jours. Moins de prurit. Pas d’écoulement sauf si elle se gratte. Un seul pou est retrouvé aujourd’hui. Un seul large furoncle sur la cuisse. Poursuivre XX.
8 Juillet. A continué son médicament jusqu’à il y a environ 3 semaines et s’est améliorée progressivement. Rarement on découvre un pou. Pas de pellicule depuis 3 semaines ; un petit peu de squames seulement. Les cheveux ne tombent pas, et n’ont pas besoin d’être coupés. Se sent mieux qu’elle n’était avant l’éruption. Plus (=stop) de médication.
28 Août. Rapporte qu’elle se sent parfaitement bien.
18 Novembre. Est restée en bonne forme jusqu’à environ 6 semaines auparavant, quand elle a eu une légère rechute, pour laquelle elle a pris une trituration de XX de son propre aveu, avec succès.
Février 1879. Pas e retour de symptômes. Elle considère que son état de santé général est meilleur que ce qu’il était avant l’éruption.
COMMENTAIRES.-(1) Ce cas repose sur la répétition de la dose. La patiente souffrait d’un mauvais état cutané (dans le sens immunodépression cutanée), ceci bloque souvent l’action curative du remède, qui nécessite alors d’être poursuivi sur une longue période.
(2) Après la guérison de l’éruption, la patiente s’est sentie mieux qu’avant. Le miasme psorique se concentre souvent, comme c’était le cas, sur un épisode aigu, et s’il est traité par l’antipsorique approprié, la santé est définitivement améliorée.
(3)Après que XX ait été débuté, la patiente s’est sentie plus forte, tandis que les croûtes s’accroissaient. C’était le signe d’une véritable amélioration (voir Organon, paragraphe 253) ; l’accentuation de l’éruption provenant de l’effort de la vis medicatrix naturae, aidée par le médicament, pour propulser le miasme vers l’extérieur.
(4) D’aussi loin que je me souvienne, la progression des poux n’a jamais été notifiée sous XX. Je suis actuellement en train de traiter par correspondance avec succès, toujours avec une très haute dynamisation de XX, un horrible cas de la même maladie ; les indications caractéristiques en sont comme pour le cas ci-dessus, croûtes humides ; suintant un liquide nauséabond, entraînant l’agglutination des cheveux, avec présence de poux. (Berridge)
1 mai 1876. Une jeune dame, fille d’un médecin homéopathe décédé, a découvert il y a 3 semaines qu’elle avait des poux, avec démangeaisons de la tête, qui se sont irritées, probablement à cause du grattage. Maintenant elle présente des croûtes sur l’occiput inférieur, qui s’étendent progressivement vers le haut de la tête ; s’en écoule un liquide jaune gluant, très nauséabond, collant les cheveux. Les ganglions cervicaux sont tuméfiés et sensibles au toucher par intermittence, depuis 3 semaines. Pâleur et faiblesse. A pris sulfur 6 et aconit 6 qui ont seulement aidé un temps.
Diagnostic du remède : la répertorisation sera donnée lors de la réponse. (…)
XX, s’est avéré le similimum, et une dose de 14 m (Fincke) a été donnée 3 fois par jour.
6 Mai. Les croûtes se sont accrues, et ont atteint le vertex, mais elle se sent plus forte. Les ganglions ne sont désormais plus sensibles. Les furoncles sur les fesses suintent énormément. Poursuivre XX.
10 Mai. Beaucoup mieux depuis le 7 mai ; pas d’écoulement depuis 2 jours, pas d’odeur nauséabonde, les cheveux ne collent plus. Poursuivre XX 2 fois par jour.
19 Mai. Les croûtes sont sèches. Les cheveux collent un peu. Prurit de la tête. Les poux se sont développés sur toute la tête. Les furoncles vont bien mieux. Poursuivre XX.
23 Mai. S’est sentie mieux sur le plan général pendant 3 jours. Moins de prurit. Pas d’écoulement sauf si elle se gratte. Un seul pou est retrouvé aujourd’hui. Un seul large furoncle sur la cuisse. Poursuivre XX.
8 Juillet. A continué son médicament jusqu’à il y a environ 3 semaines et s’est améliorée progressivement. Rarement on découvre un pou. Pas de pellicule depuis 3 semaines ; un petit peu de squames seulement. Les cheveux ne tombent pas, et n’ont pas besoin d’être coupés. Se sent mieux qu’elle n’était avant l’éruption. Plus (=stop) de médication.
28 Août. Rapporte qu’elle se sent parfaitement bien.
18 Novembre. Est restée en bonne forme jusqu’à environ 6 semaines auparavant, quand elle a eu une légère rechute, pour laquelle elle a pris une trituration de XX de son propre aveu, avec succès.
Février 1879. Pas e retour de symptômes. Elle considère que son état de santé général est meilleur que ce qu’il était avant l’éruption.
COMMENTAIRES.-(1) Ce cas repose sur la répétition de la dose. La patiente souffrait d’un mauvais état cutané (dans le sens immunodépression cutanée), ceci bloque souvent l’action curative du remède, qui nécessite alors d’être poursuivi sur une longue période.
(2) Après la guérison de l’éruption, la patiente s’est sentie mieux qu’avant. Le miasme psorique se concentre souvent, comme c’était le cas, sur un épisode aigu, et s’il est traité par l’antipsorique approprié, la santé est définitivement améliorée.
(3)Après que XX ait été débuté, la patiente s’est sentie plus forte, tandis que les croûtes s’accroissaient. C’était le signe d’une véritable amélioration (voir Organon, paragraphe 253) ; l’accentuation de l’éruption provenant de l’effort de la vis medicatrix naturae, aidée par le médicament, pour propulser le miasme vers l’extérieur.
(4) D’aussi loin que je me souvienne, la progression des poux n’a jamais été notifiée sous XX. Je suis actuellement en train de traiter par correspondance avec succès, toujours avec une très haute dynamisation de XX, un horrible cas de la même maladie ; les indications caractéristiques en sont comme pour le cas ci-dessus, croûtes humides ; suintant un liquide nauséabond, entraînant l’agglutination des cheveux, avec présence de poux. (Berridge)