- 15 sept. 2018, 11:33
#57086
Le dernier cas était tellement facile que, pour compenser, celui -ci vous donnera plus de fil à retordre.
Comme la fois précédente, le patient m'a été envoyé par une amie médecin. Il s'agit d'un jeune homme de 15 ans présentant de grandes difficultés de paroles, une lenteur dans l'élocution. Il cherche ses mots et ses angoisses sont redoutables quant aux études.
C'est sa mère qui me l'emmène, et c'est elle qui s'effondre d'abord. Même si la consultation n'est pas pour elle, elle occupe toute la place par la parole et sa présence physique, je prends donc son observation. Et au fil du déroulement de son récit, je comprends que, malgré les 15 ans de son fils, les deux ont besoin du même médicament tellement la relation est fusionnelle. Le regard de ce jeune garçon est frappant par son intensité, presque hypnotique.
Cette mère a souffert d'une fièvre à plus de 40 °lorsqu'elle était enceinte de lui au 9ème mois de grossesse. Le garçon est né violacé, on lui a dit qu'il était mort. Depuis, la maman lui a toujours été très attachée, tellement elle avait peur pour lui. Lorsque le garçon avait 1 an et demi, la maman a fait une hémiplégie gauche suite d'avc. Lorsqu'il a vu sa mère dans l'ambulance, le petit s'est mis à crier. Avec le choc, il en a perdu la parole. Les spécialistes lui ont dit qu'il n'y avait rien à faire, qu'il allait perdre probablement la mémoire dans un 2eme temps. (ce qui n'est pas vraiment le cas).
La mère a 42 ans. Elle a fait 2 épisodes de paralysie à 2 ans d'intervalle durant cette période. Elle est sous anti hypertenseurs et aspirine. Quelques calculs dans le rein droit. Son fils panique dès qu'elle a un problème. Le mari semble très dur.
A ce niveau là, du fait du miasme et de l'ambiance qui se dégage, j'ai déjà une idée d'une famille de médicaments. J'interroge davantage.
La patiente ne supporte pas ce qui est serré autour du cou. elle a un problème de cervicales. La peau peut vite marquer. Elle ouvre les fenêtres car elle apprécie les courants d'air, et ne peut pas sortir s'il fait chaud, du fait d'un mal de tête.
Concernant les peurs, elle décrit spontanément une grande peur des orages, alors qu'il n'y en a jamais dans la région.
si j'évoque explicitement les serpents, elle me confirme sa peur, au point de ne pas pouvoir en supporter la vue à la télévision.
Peur de la solitude.
Sur le plan alimentaire, elle aime les sucreries et les gâteaux, parce qu'on lui a interdit. Le couscous, le poulet, les entrées à base de tomates et oignons. Elle aime beaucoup les salades de fruits, mais l'orange lui donne des gaz.
Buvait beaucoup de lait par le passé, mais on lui a demandé d'arrêter.
Le fils a quitté l'école classique au niveau collège car il avait trop de difficultés, mais s'est accroché aux études en les poursuivant dans une école religieuse. Il ne dort pas la nuit pour réviser ses leçons et être parmi les meilleurs. Son père l'insulte et lui fait comprendre que c'est un bon à rien. Lui reste gentil avec tout le monde, alors que les enfants et certaines personnes sont impolies avec lui. Il s'excuse facilement s'il se sent responsable d'un problème, et ne se sent à l'aise ni à la maison, ni dans la rue. Il fait les courses pour sa mère, et passe son temps libre à prier. Il a commencé à prier à 6 ans, le jour où son père a menacé sa mère d'un couteau. C'est un très gentil jeune homme.
Ce jeune homme peut sentir une constriction au niveau du thorax. La peau marque facilement. Sur le plan alimentaire, il aime beaucoup le chocolat, les pâtisseries, son désir de glace semble intense. Il a besoin de s'aérer régulièrement, n'aime pas les serpents.
Il est lent pour parler et pour prononcer. Prend le temps de choisir ses mots. Son visage est légèrement asymétrique. Il prie lorsqu'il est en colère. Allergie à la poussière. Ne supporte pas le soleil, le coeur peut taper s'il court.
Voilà, c'est assez simple, avec une petite subtilité. A vous de jouer!
Comme la fois précédente, le patient m'a été envoyé par une amie médecin. Il s'agit d'un jeune homme de 15 ans présentant de grandes difficultés de paroles, une lenteur dans l'élocution. Il cherche ses mots et ses angoisses sont redoutables quant aux études.
C'est sa mère qui me l'emmène, et c'est elle qui s'effondre d'abord. Même si la consultation n'est pas pour elle, elle occupe toute la place par la parole et sa présence physique, je prends donc son observation. Et au fil du déroulement de son récit, je comprends que, malgré les 15 ans de son fils, les deux ont besoin du même médicament tellement la relation est fusionnelle. Le regard de ce jeune garçon est frappant par son intensité, presque hypnotique.
Cette mère a souffert d'une fièvre à plus de 40 °lorsqu'elle était enceinte de lui au 9ème mois de grossesse. Le garçon est né violacé, on lui a dit qu'il était mort. Depuis, la maman lui a toujours été très attachée, tellement elle avait peur pour lui. Lorsque le garçon avait 1 an et demi, la maman a fait une hémiplégie gauche suite d'avc. Lorsqu'il a vu sa mère dans l'ambulance, le petit s'est mis à crier. Avec le choc, il en a perdu la parole. Les spécialistes lui ont dit qu'il n'y avait rien à faire, qu'il allait perdre probablement la mémoire dans un 2eme temps. (ce qui n'est pas vraiment le cas).
La mère a 42 ans. Elle a fait 2 épisodes de paralysie à 2 ans d'intervalle durant cette période. Elle est sous anti hypertenseurs et aspirine. Quelques calculs dans le rein droit. Son fils panique dès qu'elle a un problème. Le mari semble très dur.
A ce niveau là, du fait du miasme et de l'ambiance qui se dégage, j'ai déjà une idée d'une famille de médicaments. J'interroge davantage.
La patiente ne supporte pas ce qui est serré autour du cou. elle a un problème de cervicales. La peau peut vite marquer. Elle ouvre les fenêtres car elle apprécie les courants d'air, et ne peut pas sortir s'il fait chaud, du fait d'un mal de tête.
Concernant les peurs, elle décrit spontanément une grande peur des orages, alors qu'il n'y en a jamais dans la région.
si j'évoque explicitement les serpents, elle me confirme sa peur, au point de ne pas pouvoir en supporter la vue à la télévision.
Peur de la solitude.
Sur le plan alimentaire, elle aime les sucreries et les gâteaux, parce qu'on lui a interdit. Le couscous, le poulet, les entrées à base de tomates et oignons. Elle aime beaucoup les salades de fruits, mais l'orange lui donne des gaz.
Buvait beaucoup de lait par le passé, mais on lui a demandé d'arrêter.
Le fils a quitté l'école classique au niveau collège car il avait trop de difficultés, mais s'est accroché aux études en les poursuivant dans une école religieuse. Il ne dort pas la nuit pour réviser ses leçons et être parmi les meilleurs. Son père l'insulte et lui fait comprendre que c'est un bon à rien. Lui reste gentil avec tout le monde, alors que les enfants et certaines personnes sont impolies avec lui. Il s'excuse facilement s'il se sent responsable d'un problème, et ne se sent à l'aise ni à la maison, ni dans la rue. Il fait les courses pour sa mère, et passe son temps libre à prier. Il a commencé à prier à 6 ans, le jour où son père a menacé sa mère d'un couteau. C'est un très gentil jeune homme.
Ce jeune homme peut sentir une constriction au niveau du thorax. La peau marque facilement. Sur le plan alimentaire, il aime beaucoup le chocolat, les pâtisseries, son désir de glace semble intense. Il a besoin de s'aérer régulièrement, n'aime pas les serpents.
Il est lent pour parler et pour prononcer. Prend le temps de choisir ses mots. Son visage est légèrement asymétrique. Il prie lorsqu'il est en colère. Allergie à la poussière. Ne supporte pas le soleil, le coeur peut taper s'il court.
Voilà, c'est assez simple, avec une petite subtilité. A vous de jouer!