- 12 déc. 2021, 02:05
#68556
L. est un petit garcon de 8 ans. il est agité, parfois un démon même, mais si gentil et sympathique, d'autres fois. Il est asthmatique. Il ne supporte pas les réprimandes. Il aime bien se promener en forêt, longer les rivières, et adore jouer au bord de la mer. Il aime bien danser avec sa mère et adore s’agiter avec elle, en musique ou sans, cela le défoule puis le calme. La nuit, dans l’obscurité, il a peur sur son lit. Il préfère le salé au sucré.
Début février 2021. Dehors, il pleut des cordes, tonnerre et éclairs.
Mon téléphone sonne.
C'est Mme B. sa maman. Affolée, elle me raconte son histoire.
-«En Août 2020, mon fils a attrapé à la piscine un satané virus. Impossible de le faire partir. Une éruption de petites bosses arrondies, ressemblant à des verrues, généralement groupées mais parfois même isolées, un peu partout sur le ventre, mais surtout, en bas, sur le côté droit. De couleur chair, certaines ont une dépression au centre. Pas de prurit. Extrêmement contagieuses, elles peuvent se multiplier par centaine. Les médicaments et crèmes prescrits, en tout genre, ne font qu’empirer leur propagation. Le dermatologue me déconseille de les brûler, ça peut laisser des cicatrices et elles risquent de repousser de plus belle.»
-«Avec ce virus, faut pas jouer aux petits malins…Le mieux, c'est d'attendre patiemment qu'il passe son chemin…Calmez vous, calmez votre bambin, c'est bénin. En été, vous lui achèterez un long maillot de bain…Et surtout patience ! Cela peut prendre jusqu'à 5 ans.» L’avis du dermatologue et celui de plusieurs médecins.
-«Vous n'auriez pas, par hazard, une bouteille d'eau pour ce genre de virus ?» me demande t-elle enfin…
Et le petit de s’agiter derrière le combiné.
-«Maman...(pleurs+)...dis lui...(pleurs++)...ces boutons, comment...(pleurs+++)...». Ses mots se noient bientôt, au fur et à mesure qu’il parle, dans un flot de sanglots croissants et incessants.
-«Bon, je passe vous voir et on en discute...»
Arrivé chez eux, je constate, en effet, une importante éruption.
Le petit s’agite de nouveau.
-«Maman, on va à la mer...(pleurs++++++)...
-Calme toi mon chéri, on ne peut aller à la plage en ces temps de tempête...Allez, je te fais couler un bain et et je t’apporte, comme d’habitude, ton masque et ton tuba.»
-«Non...(pleurs+)...on va...(pleurs++)...tout de suite...(pleurs+++)...» Les paroles lui fendent progressivement le cœur et il perd à nouveau ses mots. Sa mère ne peut l’apaiser, il file dans sa chambre.
-«Pendant ses grosses crises, ce n’est que son père, qui parvient à lui redonner la parole» me confie sa mère.
On commence X en 30 CH, une goutte du premier verre.
Très vite, une terrible bataille s’engage entre X et le virus.
On frappe à chaque aggravation et on stoppe net à chaque amélioration.
Mais le virus s’entête et de nouvelles petites éminences cutanées repoussent de partout, parfois beaucoup plus grosses !
On refrappe.
Mme B. flanche, surtout quand ça repousse plus intensément...Si ça continue, il va falloir lui trouver un remède à elle aussi.
Mais elle observe, malgré elle, toutes les consignes avec précision.
Finalement, les surélévations rougissent avant d’exploser littéralement. Mme B. bien trop sensible est, à present, terrorisée.
-«Ils ont pourtant bien prévenu les médecins de ne pas jouer aux petits malins !» ...
Début février 2021. Dehors, il pleut des cordes, tonnerre et éclairs.
Mon téléphone sonne.
C'est Mme B. sa maman. Affolée, elle me raconte son histoire.
-«En Août 2020, mon fils a attrapé à la piscine un satané virus. Impossible de le faire partir. Une éruption de petites bosses arrondies, ressemblant à des verrues, généralement groupées mais parfois même isolées, un peu partout sur le ventre, mais surtout, en bas, sur le côté droit. De couleur chair, certaines ont une dépression au centre. Pas de prurit. Extrêmement contagieuses, elles peuvent se multiplier par centaine. Les médicaments et crèmes prescrits, en tout genre, ne font qu’empirer leur propagation. Le dermatologue me déconseille de les brûler, ça peut laisser des cicatrices et elles risquent de repousser de plus belle.»
-«Avec ce virus, faut pas jouer aux petits malins…Le mieux, c'est d'attendre patiemment qu'il passe son chemin…Calmez vous, calmez votre bambin, c'est bénin. En été, vous lui achèterez un long maillot de bain…Et surtout patience ! Cela peut prendre jusqu'à 5 ans.» L’avis du dermatologue et celui de plusieurs médecins.
-«Vous n'auriez pas, par hazard, une bouteille d'eau pour ce genre de virus ?» me demande t-elle enfin…
Et le petit de s’agiter derrière le combiné.
-«Maman...(pleurs+)...dis lui...(pleurs++)...ces boutons, comment...(pleurs+++)...». Ses mots se noient bientôt, au fur et à mesure qu’il parle, dans un flot de sanglots croissants et incessants.
-«Bon, je passe vous voir et on en discute...»
Arrivé chez eux, je constate, en effet, une importante éruption.
Le petit s’agite de nouveau.
-«Maman, on va à la mer...(pleurs++++++)...
-Calme toi mon chéri, on ne peut aller à la plage en ces temps de tempête...Allez, je te fais couler un bain et et je t’apporte, comme d’habitude, ton masque et ton tuba.»
-«Non...(pleurs+)...on va...(pleurs++)...tout de suite...(pleurs+++)...» Les paroles lui fendent progressivement le cœur et il perd à nouveau ses mots. Sa mère ne peut l’apaiser, il file dans sa chambre.
-«Pendant ses grosses crises, ce n’est que son père, qui parvient à lui redonner la parole» me confie sa mère.
On commence X en 30 CH, une goutte du premier verre.
Très vite, une terrible bataille s’engage entre X et le virus.
On frappe à chaque aggravation et on stoppe net à chaque amélioration.
Mais le virus s’entête et de nouvelles petites éminences cutanées repoussent de partout, parfois beaucoup plus grosses !
On refrappe.
Mme B. flanche, surtout quand ça repousse plus intensément...Si ça continue, il va falloir lui trouver un remède à elle aussi.
Mais elle observe, malgré elle, toutes les consignes avec précision.
Finalement, les surélévations rougissent avant d’exploser littéralement. Mme B. bien trop sensible est, à present, terrorisée.
-«Ils ont pourtant bien prévenu les médecins de ne pas jouer aux petits malins !» ...
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