- 29 avr. 2018, 13:53
#55311
OBSTRUCTION INTESTINALE
M. D.., est un pauvre vieillard âgé de près de 70 ans, à qui je donne mes soins de temps à autre au dispensaire de l'hôpital Saint-Luc : sa santé est généralement assez bonne, malgré un certain degré d'artério-sclérose, un peu de bronchite catarrhale et de rhumatisme chronique ; cependant, depuis quelques semaines, il a maigri, perdu ses forces et présente quelques troubles de la digestion intestinale sans vraie constipation, néanmoins.
Le 31 janvier 1912, je suis appelé d'urgence auprès de lui et trouve ce pauvre malade dans un état extrêmement grave : le faciès très souffrant, le ventre ballonné au plus haut point, une constipation rebelle avec arrêt complet des matières et des gaz depuis près de 3 jours, des vomissements constants depuis la veille et qui, depuis plusieurs heures, deviennent noirâtres avec allure non seulement fécaloïde, mais même avec hématémèse. Il ressent de violentes coliques et le pouls est rapide et filant sous le doigt.
Un médecin allopathe qui l'a vu la veille au soir, avant même que l'état fût si alarmant, a porté un diagnostic grave et parlé de la nécessité d'une intervention chirurgicale. En effet, pour le moment, ce pauvre homme a tous les signes d'une occlusion intestinale complète, et il semble que si l'état ne s'améliore pas rapidement, une issue fatale soit à redouter, à moins qu'une opération ne rétablisse le cours des matières. Mais le malade qu'on ne peut songer à opérer dans son milieu, ne veut pas être transporté à l'hôpital et préfère mourir dans son pauvre logis.
Je ne puis qu'ordonner quelques boissons glacées, un lavement huileux et une potion du remède R1 12e dont je conseille une cuillerée à café toutes les demi-heures environ, mais je ne cache pas aux siens que je les quitte fort inquiet, craignant qu'il ne succombe à brève échéance. Comme on n'est pas venu m'annoncer sa mort, je retourne le lendemain auprès de lui, et je suis heureux de le trouver un peu moins mal : les vomissements se sont arrêtés, les douleurs sont moins vives et le pouls n'a pas faibli ; néanmoins, l'état général reste grave, le faciès très angoissé et il n'y a aucune émission de matières ni surtout de gaz. Je continue R1 et le donne à la 6e dilution.
Le lendemain, on vient m'annoncer, au dispensaire de l'hôpital Saint-Luc que l'état est plus mauvais, que le malade est angoissé et faiblit, et qu'il y a toujours persistance de signes d'occlusion intestinale ; cependant, il n'y a eu aucun vomissement depuis que le traitement homœopathique a commencé à agir. Malgré la gravité bien alarmante du mal, je ne perds pas espoir, je fais continuer R1 6e et j'annonce ma visite pour le lendemain matin.
Quelle ne fut pas ma joie, en pénétrant alors dans le pauvre logis, de trouver le malade dans un état si différent de celui constaté à ma dernière visite : j'appris que la veille au soir il avait eu une débâcle de gaz et de matières avec dix selles noirâtres et une émission considérable de vents. Son ventre est, ce matin, tout-à-fait souple, il ne ressent plus de douleurs, une grande faiblesse persiste seule, comme l'on peut s'y attendre après un aussi grave assaut.
L'amélioration s'est continuée, le malade va à la selle régulièrement et a pu recommencer à se lever un peu chaque jour et à s'alimenter. Il est donc en voie de complet rétablissement.
Qui est R1 ?
M. D.., est un pauvre vieillard âgé de près de 70 ans, à qui je donne mes soins de temps à autre au dispensaire de l'hôpital Saint-Luc : sa santé est généralement assez bonne, malgré un certain degré d'artério-sclérose, un peu de bronchite catarrhale et de rhumatisme chronique ; cependant, depuis quelques semaines, il a maigri, perdu ses forces et présente quelques troubles de la digestion intestinale sans vraie constipation, néanmoins.
Le 31 janvier 1912, je suis appelé d'urgence auprès de lui et trouve ce pauvre malade dans un état extrêmement grave : le faciès très souffrant, le ventre ballonné au plus haut point, une constipation rebelle avec arrêt complet des matières et des gaz depuis près de 3 jours, des vomissements constants depuis la veille et qui, depuis plusieurs heures, deviennent noirâtres avec allure non seulement fécaloïde, mais même avec hématémèse. Il ressent de violentes coliques et le pouls est rapide et filant sous le doigt.
Un médecin allopathe qui l'a vu la veille au soir, avant même que l'état fût si alarmant, a porté un diagnostic grave et parlé de la nécessité d'une intervention chirurgicale. En effet, pour le moment, ce pauvre homme a tous les signes d'une occlusion intestinale complète, et il semble que si l'état ne s'améliore pas rapidement, une issue fatale soit à redouter, à moins qu'une opération ne rétablisse le cours des matières. Mais le malade qu'on ne peut songer à opérer dans son milieu, ne veut pas être transporté à l'hôpital et préfère mourir dans son pauvre logis.
Je ne puis qu'ordonner quelques boissons glacées, un lavement huileux et une potion du remède R1 12e dont je conseille une cuillerée à café toutes les demi-heures environ, mais je ne cache pas aux siens que je les quitte fort inquiet, craignant qu'il ne succombe à brève échéance. Comme on n'est pas venu m'annoncer sa mort, je retourne le lendemain auprès de lui, et je suis heureux de le trouver un peu moins mal : les vomissements se sont arrêtés, les douleurs sont moins vives et le pouls n'a pas faibli ; néanmoins, l'état général reste grave, le faciès très angoissé et il n'y a aucune émission de matières ni surtout de gaz. Je continue R1 et le donne à la 6e dilution.
Le lendemain, on vient m'annoncer, au dispensaire de l'hôpital Saint-Luc que l'état est plus mauvais, que le malade est angoissé et faiblit, et qu'il y a toujours persistance de signes d'occlusion intestinale ; cependant, il n'y a eu aucun vomissement depuis que le traitement homœopathique a commencé à agir. Malgré la gravité bien alarmante du mal, je ne perds pas espoir, je fais continuer R1 6e et j'annonce ma visite pour le lendemain matin.
Quelle ne fut pas ma joie, en pénétrant alors dans le pauvre logis, de trouver le malade dans un état si différent de celui constaté à ma dernière visite : j'appris que la veille au soir il avait eu une débâcle de gaz et de matières avec dix selles noirâtres et une émission considérable de vents. Son ventre est, ce matin, tout-à-fait souple, il ne ressent plus de douleurs, une grande faiblesse persiste seule, comme l'on peut s'y attendre après un aussi grave assaut.
L'amélioration s'est continuée, le malade va à la selle régulièrement et a pu recommencer à se lever un peu chaque jour et à s'alimenter. Il est donc en voie de complet rétablissement.
Qui est R1 ?