- 25 oct. 2018, 11:47
#57362
Le 7 mars 1927, à huit heures du soir, une jeune fille toute en larmes vient me supplier d'aller faire une piqûre à sa mère qui se meurt dans une maison du voisinage. « On l'a ramenée aujourd'hui de l'hôpital où elle était entrée il y a plus d'un mois, pour fièvre typhoïde, me dit-elle, et comme médecin a déclaré qu'elle était perdue et qu'il n'y avait plus rien à faire, mon père et moi avons préféré qu'elle mourût chez nous. La sœur de la salle, ajoute-t-elle, lui a fait des piqûres d'huile camphrée et de caféine pour qu'elle arrivât vivante à la maison. »
Je suis la pauvre fille et me trouve, en effet, en présence d'une agonisante. C'est une femme de 45 ans, me dit-on. Elle est réduite au plus extrême degré d'amaigrissement. La peau sèche est littéralement collée sur les os, les yeux profondément excavés demeurent à demi-entr'ouverts, le nez est pincé, les lèvres et la langue rôties. La malheureuse gît sur le côté gauche, ce qui m'empêche d'ausculter le cœur, mais me permet de me rendre compte que le foie est très réduit et le ventre légèrement ballonné. La température est de 39°, mais le pouls, petit et filant est presque incomptable. En m'y reprenant à trois fois, je puis, cependant, me rendre compte qu'il bat au-dessus de 160. La respiration est à 36, mais nullement gênée; l'urine et des matières liquides foncées, et fétides s'échappent sans que la malade en ait conscience. D'une voix de plus en plus faible, elle réclame constamment à boire et avale à peine chaque fois la moitié de l'eau que contient une cuillère à dessert. Mû par une sorte de réflexe, je tire ma trousse homœopathique et laisse tomber quelques granules de XXX dans le verre d'eau où plonge la cuillère. « C'est plus fort qu'une piqûre, affirmai-je à ces braves gens qui ignorent jusqu'au nom de l'homœopathie, peut-être ce remède pourra-t-il prolonger un peu l'existence de votre pauvre malade. »
Mais, évidemment, je n'ai aucun espoir, et, le lendemain, je suis fort étonné qu'on ne soit pas venu me demander un certificat de décès. Après ma consultation, je retourne voir ma malade. L'état est sensiblement le même, peut-être le pouls est-il moins filant. On me réclame du « remède si fort » et je fais dissoudre 10 granules de XXX dans le verre d'eau, en me demandant si, par hasard, l'organisme aurait encore assez de force pour répondre à l'excitation du remède.
9 mars. — La température est toujours, à 39°, mais le pouls est nettement comptable à 140, il est mieux frappé. La malade a dormi quelques heures et pris 3 cuillerées de lait.
10 mars. — Température 38°,6, pouls à 120; la malade prend une cuillerée de lait toutes les heures. Elle retient ses urines et ses matières. Malheureusement, une rougeur de mauvais augure apparaît au niveau du sacrum.
11 mars. — L'escharre commence à se former, en 48 heures elle atteint la dimension d'une pièce de cinq francs, puis, le lendemain, elle a la largeur d'une paume de main; les bords sont décollés, le pus a une odeur infecte. L'état général de la malade est le même. Je donne XXX en dynamisation plus basse, et je fais irriguer et panser l’escarre avec de l'eau oxygénée. 1/2 litre d'urine, selles molles. A partir de ce jour, l'amélioration de la malade fait de rapides progrès ; le 14 mars, il n'y a plus de fièvre ; le pouls est à 110 ; le 19 mars, l’escarre est réduite de moitié…
Tout allait bien, lorsque, le 21 mars, ma malade présente une paralysie complète des extenseurs de la main gauche. L'attitude de la main pendante en demi-pronation est si caractéristique que je donne aussitôt YYY . En huit jours, la paralysie a disparu.
Le 7 avril, phlébite à la jambe droite, au niveau du mollet. Je donne VVV et WWW alternés (Oui je sais, là ça craint un peu !
), en même temps que j'immobilise la jambe.
Trois semaines après, tous les symptômes phlébitiques ayant disparu, la malade se lève.
Le 13 mai, je suis rappelé et je constate une inflammation du tissu cellulaire à la face interne de la cuisse droite ; j'ai donné ZZZ qui m'a paru le mieux indiqué. (Guérison en six jours).
Que pouvez-vous proposer (même moyennant hypothèses) pour XXX, YYY, VVV ou WWW, ZZZ ?
Je suis la pauvre fille et me trouve, en effet, en présence d'une agonisante. C'est une femme de 45 ans, me dit-on. Elle est réduite au plus extrême degré d'amaigrissement. La peau sèche est littéralement collée sur les os, les yeux profondément excavés demeurent à demi-entr'ouverts, le nez est pincé, les lèvres et la langue rôties. La malheureuse gît sur le côté gauche, ce qui m'empêche d'ausculter le cœur, mais me permet de me rendre compte que le foie est très réduit et le ventre légèrement ballonné. La température est de 39°, mais le pouls, petit et filant est presque incomptable. En m'y reprenant à trois fois, je puis, cependant, me rendre compte qu'il bat au-dessus de 160. La respiration est à 36, mais nullement gênée; l'urine et des matières liquides foncées, et fétides s'échappent sans que la malade en ait conscience. D'une voix de plus en plus faible, elle réclame constamment à boire et avale à peine chaque fois la moitié de l'eau que contient une cuillère à dessert. Mû par une sorte de réflexe, je tire ma trousse homœopathique et laisse tomber quelques granules de XXX dans le verre d'eau où plonge la cuillère. « C'est plus fort qu'une piqûre, affirmai-je à ces braves gens qui ignorent jusqu'au nom de l'homœopathie, peut-être ce remède pourra-t-il prolonger un peu l'existence de votre pauvre malade. »
Mais, évidemment, je n'ai aucun espoir, et, le lendemain, je suis fort étonné qu'on ne soit pas venu me demander un certificat de décès. Après ma consultation, je retourne voir ma malade. L'état est sensiblement le même, peut-être le pouls est-il moins filant. On me réclame du « remède si fort » et je fais dissoudre 10 granules de XXX dans le verre d'eau, en me demandant si, par hasard, l'organisme aurait encore assez de force pour répondre à l'excitation du remède.
9 mars. — La température est toujours, à 39°, mais le pouls est nettement comptable à 140, il est mieux frappé. La malade a dormi quelques heures et pris 3 cuillerées de lait.
10 mars. — Température 38°,6, pouls à 120; la malade prend une cuillerée de lait toutes les heures. Elle retient ses urines et ses matières. Malheureusement, une rougeur de mauvais augure apparaît au niveau du sacrum.
11 mars. — L'escharre commence à se former, en 48 heures elle atteint la dimension d'une pièce de cinq francs, puis, le lendemain, elle a la largeur d'une paume de main; les bords sont décollés, le pus a une odeur infecte. L'état général de la malade est le même. Je donne XXX en dynamisation plus basse, et je fais irriguer et panser l’escarre avec de l'eau oxygénée. 1/2 litre d'urine, selles molles. A partir de ce jour, l'amélioration de la malade fait de rapides progrès ; le 14 mars, il n'y a plus de fièvre ; le pouls est à 110 ; le 19 mars, l’escarre est réduite de moitié…
Tout allait bien, lorsque, le 21 mars, ma malade présente une paralysie complète des extenseurs de la main gauche. L'attitude de la main pendante en demi-pronation est si caractéristique que je donne aussitôt YYY . En huit jours, la paralysie a disparu.
Le 7 avril, phlébite à la jambe droite, au niveau du mollet. Je donne VVV et WWW alternés (Oui je sais, là ça craint un peu !

Trois semaines après, tous les symptômes phlébitiques ayant disparu, la malade se lève.
Le 13 mai, je suis rappelé et je constate une inflammation du tissu cellulaire à la face interne de la cuisse droite ; j'ai donné ZZZ qui m'a paru le mieux indiqué. (Guérison en six jours).
Que pouvez-vous proposer (même moyennant hypothèses) pour XXX, YYY, VVV ou WWW, ZZZ ?