- 09 sept. 2019, 15:47
#60292
T, 14 un adolescent de 14 ans, consulté pour des douleurs chroniques aux genoux depuis 2 ans.
Jeune homme frêle, longiligne et brun aux yeux foncés. Assez timide au premier abord qui se décontracte au fur et à mesure de l’entretien mais son père et sa mère sont malgré tout avec moi.
Les douleurs articulaires ne le quitte pas. Descendre, monter les escaliers lui est pénible. Pas d’amélioration par les applications locales chaudes ou froides. Le bain chaud améliore. Il me décrit les douleurs comme piquantes, violentes. Ses rotules le lancent quand il marche. Pas d’inflammation, pas de rougeurs, l’articulation n’est ni chaude, ni froide. Les examens (scanner, radio) n’ont rien donné. Le médecin de famille a prescrit des genouillères pour enserrer la rotule et de l’ibuprofène car il en perd son latin et admet ne rien y comprendre : « Ça doit être des douleurs de croissance où cela relève de la psychologie » constate-t-il.
Le papa me le décrit comme un adolescent agité, extrêmement angoissé. « il ne peut pas s’assoir et regarder un film plus de 5 minutes d’affilées, il bouge, se lève, se dandine ».
De plus, il a des troubles du sommeil. Se réveille fréquemment à 3h et se rendort au petit matin. Il arrive aussi qu’il ait des difficultés à s’endormir. Il pense à sa journée du lendemain, l’idéation est abondante.
Après l’avoir interrogé sur le moment où cela a démarré il répond : « Au judo, en 6ème après une séance », c’était la deuxième année qu’il en faisait.
En creusant cette période de sa vie, T déclare qu’il a vécu une rentrée au collège traumatisante, il y a 3 ans. Il a été la cible de moqueries et la tête de turc d’un camarade durant la 6e et la 5e. Je lui ai demandé si il ripostait, il répond par la négative. « J’ai subi, j’attendais que ça se passe, Au judo je m’imaginais que c’était lui en face de moi et je rêvais de le défoncer ».
Et son père d’ajouter : « j’ai été convoqué plusieurs fois à l’infirmerie, il avait de fortes douleurs abdominales, on a plusieurs fois cru que c’était une appendicite , aux urgences, ils n’ont jamais rien remarqué, depuis je ne me déplace plus car à chaque fois c’est du fake ».
Au niveau de son caractère, il admet volontiers une certaine irritabilité, hausse facilement le ton, mais « je me contrôle ». Son père ajoute « qu’il est toujours dans le contrôle , il ne se lâche pas »
Au niveau de ses gouts alimentaire, il a une aversion pour le chocolat mais un désir de viande très marqué. Il pourrait en manger à tous les repas.
Voyant qu’il y a un poêle à bois dans le salon, je demande si il aime bien allumer le feu. Son père prend la parole immédiatement et il me dit qu’il est « fasciné par le feu ». Il adore le regarder, l’entretenir, etc.
Je me permets une ultime question : Si tu vois un couteau à trainer sur la table, ça te stresse, tu irais le ranger pour ne pas que quelqu’un se blesse ?
Il sourit et me réponds : « non ça ne me fait rien, vous savez j’ai une vingtaine de couteaux dans ma chambre »
Moi : « Ah »
Lui : « je veux être coutelier plus tard, je suis fasciné par les couteaux »
Au niveau de ses ATCD médicaux : il beaucoup fait d’otites, s’est fait retirer les végétations, Il a eu une éruption qui a démarré au niveau du creux poplité qui est partie toute seule. Les parents n’ont pas su m’en dire plus sur ce que c’était. Eczema, ? urticaire ?
Je donne X 30CH, 1 goutte, 1 verre, 1 goutte.
Aggravation similaire le lendemain, les douleurs du genou ont flambées. Ceci dit il a beaucoup marché, monté les escaliers, c’était la rentrée scolaire. « Plus mal qu’avant concède-il »
« Par contre je dors bien depuis quelques jours. Je suis moins stressé, je me serais attendu à me rouler par terre de stress pour la rentrée, mais là quasiment pas d’angoisse, je m’étonne moi même »
Il a vu une homéopathe qui a donné une soupe ignoble : 2 protocoles de 3 mois chacuns avec des remèdes à prendre tous les jours avec dynamisation croissante chaque semaine entrecoupé de doses de vaccinotoxinum le week-end. Bien sur, à part une légère hausse de la glycémie, c'est un échec...
Quel est donc ce remède ?
Jeune homme frêle, longiligne et brun aux yeux foncés. Assez timide au premier abord qui se décontracte au fur et à mesure de l’entretien mais son père et sa mère sont malgré tout avec moi.
Les douleurs articulaires ne le quitte pas. Descendre, monter les escaliers lui est pénible. Pas d’amélioration par les applications locales chaudes ou froides. Le bain chaud améliore. Il me décrit les douleurs comme piquantes, violentes. Ses rotules le lancent quand il marche. Pas d’inflammation, pas de rougeurs, l’articulation n’est ni chaude, ni froide. Les examens (scanner, radio) n’ont rien donné. Le médecin de famille a prescrit des genouillères pour enserrer la rotule et de l’ibuprofène car il en perd son latin et admet ne rien y comprendre : « Ça doit être des douleurs de croissance où cela relève de la psychologie » constate-t-il.
Le papa me le décrit comme un adolescent agité, extrêmement angoissé. « il ne peut pas s’assoir et regarder un film plus de 5 minutes d’affilées, il bouge, se lève, se dandine ».
De plus, il a des troubles du sommeil. Se réveille fréquemment à 3h et se rendort au petit matin. Il arrive aussi qu’il ait des difficultés à s’endormir. Il pense à sa journée du lendemain, l’idéation est abondante.
Après l’avoir interrogé sur le moment où cela a démarré il répond : « Au judo, en 6ème après une séance », c’était la deuxième année qu’il en faisait.
En creusant cette période de sa vie, T déclare qu’il a vécu une rentrée au collège traumatisante, il y a 3 ans. Il a été la cible de moqueries et la tête de turc d’un camarade durant la 6e et la 5e. Je lui ai demandé si il ripostait, il répond par la négative. « J’ai subi, j’attendais que ça se passe, Au judo je m’imaginais que c’était lui en face de moi et je rêvais de le défoncer ».
Et son père d’ajouter : « j’ai été convoqué plusieurs fois à l’infirmerie, il avait de fortes douleurs abdominales, on a plusieurs fois cru que c’était une appendicite , aux urgences, ils n’ont jamais rien remarqué, depuis je ne me déplace plus car à chaque fois c’est du fake ».
Au niveau de son caractère, il admet volontiers une certaine irritabilité, hausse facilement le ton, mais « je me contrôle ». Son père ajoute « qu’il est toujours dans le contrôle , il ne se lâche pas »
Au niveau de ses gouts alimentaire, il a une aversion pour le chocolat mais un désir de viande très marqué. Il pourrait en manger à tous les repas.
Voyant qu’il y a un poêle à bois dans le salon, je demande si il aime bien allumer le feu. Son père prend la parole immédiatement et il me dit qu’il est « fasciné par le feu ». Il adore le regarder, l’entretenir, etc.
Je me permets une ultime question : Si tu vois un couteau à trainer sur la table, ça te stresse, tu irais le ranger pour ne pas que quelqu’un se blesse ?
Il sourit et me réponds : « non ça ne me fait rien, vous savez j’ai une vingtaine de couteaux dans ma chambre »
Moi : « Ah »
Lui : « je veux être coutelier plus tard, je suis fasciné par les couteaux »
Au niveau de ses ATCD médicaux : il beaucoup fait d’otites, s’est fait retirer les végétations, Il a eu une éruption qui a démarré au niveau du creux poplité qui est partie toute seule. Les parents n’ont pas su m’en dire plus sur ce que c’était. Eczema, ? urticaire ?
Je donne X 30CH, 1 goutte, 1 verre, 1 goutte.
Aggravation similaire le lendemain, les douleurs du genou ont flambées. Ceci dit il a beaucoup marché, monté les escaliers, c’était la rentrée scolaire. « Plus mal qu’avant concède-il »
« Par contre je dors bien depuis quelques jours. Je suis moins stressé, je me serais attendu à me rouler par terre de stress pour la rentrée, mais là quasiment pas d’angoisse, je m’étonne moi même »
Il a vu une homéopathe qui a donné une soupe ignoble : 2 protocoles de 3 mois chacuns avec des remèdes à prendre tous les jours avec dynamisation croissante chaque semaine entrecoupé de doses de vaccinotoxinum le week-end. Bien sur, à part une légère hausse de la glycémie, c'est un échec...
Quel est donc ce remède ?