- 17 mai 2020, 09:24
#63021
Apus, pour ce qui est de la désinvolture ou de l'intention, Edouard testait cette posologie à l'époque. Je lui laisse donc le soin de te répondre.
Ceci dit, c'est en expérimentant qu'on découvre des nouvelles choses, telles que la friction que Terrasienna a trouvé et qui nous est tellement utile dans ses divers contextes d'utilisation.
Yasumina, la principale différence entre les LM et les centésimales tient en leur vitesse et durée d'action. Ainsi les LM ont en principe une action moins brutale mais plus profonde. Elles sont très bien pour traiter des chroniques. On peut les donner plus longtemps, voire plus souvent. Elles vont aller racler le miasme chronique avec régularité. Et elles ont été conçues pour être administrées en liquide.
Les centésimales sont plus proches du moteur 2 temps que du diesel. Elles agissent vite et fort, mais
- d'après certains, s'épuisent plus vite,
- d'après d'autres, ne doivent pas être renouvelées trop souvent.
Du coup on a certaines écoles comme chez Vithoulkas, qui donnent une centésimale en solide et attendent un bon mois que le cycle aggravation-amélioration se déroule, ce qui peut être très pénible en cas de grosse aggravation.
D'autres, comme Wurster, qui traitent des cancers, vont donner une centésimale par mois et répéter fréquemment les LM. Ils pensent qu'il ne faut pas répéter souvent les centésimales.
Pour ce qui est de la différence entre posologie liquide et solide, j'ai l'impression que le fait de repasser en liquide augmente considérablement l'efficacité du traitement.
En effet, si on prend 1 globule en 30CH, on constate rarement d'aggravation énorme, il faut le reconnaitre. Je l'ai fait sur moi et d'autres quand je n'avais pas de bouteille sous la main.
Par contre, si on fabrique une bouteille en y mettant 1 globule et qu'on donne 1 cuiller à café de la bouteille, l'effet va être largement aussi fort qu'avec le globule sec. Et même pire, j'ai déjà vu des accidents domestiques chez des patients où un conjoint a bu accidentellement la bouteille, et là on a de belles pathogénésies alors qu'il n'y a qu'un globule qui est passé par la bouteille, au lieu d'avoir été directement mis en bouche.
Pour ce qui est des répétitions intempestives en basse dynamisation, on va avoir 2 cas de figure principaux :
- la force vitale continue à capter le message, à réagir et finit en effet par développer une pathogénésie qui peut passer inaperçue. C'est pour ça que le suivi est important. En effet, si on a des symptômes du remède qui apparaissent sans que le patient ne continue clairement à s'améliorer, c'est le moment de stopper le remède et/ou de changer de dynamisation. Dans tous les cas, un truc qui ne coûte pas cher est d'arrêter pendant quelques jours et de voir comment ça se stabilise.
- la force vitale finit par être écrasée et on se retrouve avec 2 cas qui ne sont bon ni l'un ni l'autre :
- le remède risque d'avoir imprimé ses symptômes pour longtemps à l'organisme, qui désormais s'est vu greffer une nouvelle maladie
- l'organisme ne produit plus aucune réaction. Il risque de ne plus répondre à ce remède, ou pire encore, de ne plus répondre aux sollicitations homéopathiques !
Donc, j'en profite pour vous donner un petit truc qui m'a été utile pour y voir clair en aigu : si au bout de 2 ou 3 jours de traitement, vous avez l'impression qu'il faut monter, que les réponses ne sont pas claires alors qu'au début le patient avait semblé bien s'améiorer, arrêtez le traitement 12 à 24 heures et voyez si le patient a tendance à s'aggraver à nouveau ou au contraire à aller mieux. Si vous êtes dans le 2ème cas, c'est qu'il était passé de sa maladie à celle du remède sans qu'on s'en aperçoive ! Je me suis déjà fait avoir 2 ou 3 fois comme ça, surtout sur moi-même, heureusement.
Et en chronique, quand vous voyez que ça patine, soyez impitoyables dans les suivis. Un "je me sens plutôt mieux" ne vaut rien !
On doit vous dire : je respire mieux, je tousse beaucoup moins, je fais des nuits entières. Bref, il vous faut du concret !
Rappelez vous toujours qu'en homéopathie on fait moins de conneries en répétant pas assez souvent que trop !
Et comme Ed vous le dira des centaines de fois dans les cours : réfléchissez bien avant de lâcher un remède qui fonctionne.
Et comme il dit aussi : faites votre propre expérience, faites-vous votre idée, réfléchissez par vous-même, ne gobez pas tout, mettez les théories à l'épreuve des faits.
Ouf, fatigué. Ca en fait des règles à garder en tête, pas vrai ? Accrochez-vous, tout ça vaut bien plus que de l'or : Ca na pas de prix !