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par Armel
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#70550
À chaque instant je meurs
À chaque instant je nais


Comment ces mots résonnent pour vous ?

La visite chez une bienfaisante kinésiologue m'a libéré d'un problème face à la mort. Je ne sais pas ce qu'elle a fait. J'ai pleuré quand elle m'a dit de répéter "je reconnais la mort". Maintenant, son évocation n'est plus source de tension.

Il n'en va pas de même avec la naissance à chaque instant : que va-t-il arriver l'instant d'après ? Comme si j'avais peur avant d'avoir mal, ou que cela me grattait (sulfur?) avant que ça pique... Je reste inhibé.

Peur de vivre ? de l'inconnu ? Le matin, le réveil et le lever sont "laborieux". Du "travail" là où il n'a pas lieu d'être. Ça sent quand même le traumas de naissance.

Une question survient : vivre c'est guérir, ou vivre c'est tomber malade ? Ni l'un ni l'autre. La réponse n'est pas intellectuelle mais animale... et peut-être divine. Ce schéma répétitif matinal n'a-t-il d'autre justification que d'amener à une exploration ? Un pragmatique dirait probablement : "recherche de solution, quel qu'en soit le prix". Mais là, l'homéopathie met en garde contre la suppression du symptôme.

Me voilà confronté au mystère. Le quotidien du médecin ? Le corps est créatif, quand on voit tous les symptômes.

Suis-je mûr pour une dose d'Aconit potentiellement libératrice d'un engramme de frayeur ?

Là, maintenant, je suis déjà libre. Par exemple d'écrire ce post un peu verbeux dans un forum sérieux. Demain matin sera un autre jour, on verra bien si l'éléphant est toujours au milieu du salon, j'ai des questions à lui poser !

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(1) titre d'une chronique hebdomadaire de l'excellent "Antipresse" de Slobodan Despot dont voici un exemple :

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par Armel
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#70553
L'éléphant est momentanément parti, à moins que je sois monté dessus (voir message précédent).
En tout cas il s'est passé quelque chose ce soir.

Le taulier du forum ou les lecteurs ne m'en voudront pas j'espère de partager ces quelques posts sulfureux cantonnés dans ce "Pain de méninges" (le "je n'aime pas" donné au message précédent est une erreur de visée. Je me suis fait avoir aussi !).

L'insomnie avec une toux rebelle présente un avantage : profiter du calme de la nuit.

Ainsi je réécoute la chanson de Matthieu Côte "Qu'est ce qu'ils sont cons ces pauvres...(1)" et ça fait comme un déclic. Ce qui est critiqué, c'est le comportement moutonnier, conformiste.

Par contraste, je découvre maintenant, au fur et à mesure, cette vie qui s'exprime au travers du corps, des pensées, émerveillé par sa densité, entraîné par le mouvement avec cette musique. Forcément particulier, unique. C'est jubilatoire.

Aussi par la libération du carcan de respectabilité (à des engrammes dont je n'ai pas conscience ?). Une réconciliation enfin avec le moi-je (pourquoi donc étions-nous fâchés ?). Gratitude!

"Affirmatif (no comment)" (2): Gainsbourg avait raison, à sa façon ?!

Me vient l'idée que reconnaître la vie qui s'exprime de façon particulière en moi conduit naturellement à la reconnaître aussi quand elle se manifeste en autrui, par extension (et non par projection, qui est une erreur de visée en se référant à soi-même).

Là le parallèle avec l'homéopathie devient une évidence : comme science du particulier.

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Voici une citation de Christiane Singer tirée toujours de la rubrique "Pain de méninges" de l'hebdomadaire Antipresse :

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(1) https://youtu.be/Q84DpWK8S2o

(2) https://youtu.be/RGj4oDt2Ia8
Y'a un miasme syphilitique avancé, Docteur ?
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par Armel
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#70698
"Voir : toucher la pure singularité des choses."

Par cette phrase qui ne manque pas d'interpeller tout homéopathe commence une merveilleuse conférence philosophique (avec des mots simples) de 18' intitulée "Qu'est ce que le voir ?" sur Youtube (1). En s'appuyant sur Bergson, Giacometti et Rilke, José Leroy interroge ce verbe banal :
- voyons-nous un monde conceptuel, de mémoire ?
- dans l'instant, y-a-t-il un observateur et un observé ?
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Je profite de cette rubrique "Pains de méninges" pour circonscrire quelques élucubrations que je pourrais garder pour moi. Les cartons rouges, loin de provoquer l'arrêt, ont un aspect stimulant. Comme en homéopathie, on peut aimer l'aggravation, signe de l'interaction du remède. Donc je continue pour voir...

Ainsi de l'attitude "face à un cas clinique". L'invitation serait de gommer le "face à" et de se "déposer" dans le cas. Retrouver l'Unité grâce à lui. C'est pas un beau programme ça ?

Quelques indications sont peut-être nécessaires. D'où l'avantage du témoignage de quelqu'un comme Jean Bouchart d'Orval (2):
"Regardez, vous allez voir... Regardez, regardez! Pur regard, c'est votre vraie nature. Vous voyez, l'habitude nous fait sauter rapidement d'un objet à l'autre. Tac tac tac tac tac. Et le regard ne se dépose jamais. Voyez, si le regard se dépose, il devient extrêmement puissant. Il pénètre, transperce le voile du paraître, l'apparence de toute chose. Laissez votre regard, laissez-vous vous déposer. Déposez-vous sur un objet, quoi que ce soit. Un objet apparemment extérieur, une pensée, un senti, votre souffle, n'importe quoi. Restez là, regardez. En quelques minutes le voile du paraître se déchire. Vous n'avez pas besoin de faire d'efforts pour cela. Au contraire. L'idée d'effort vient de la mémoire. Tout ce que vous voulez ça vient de la mémoire. Vous ne pouvez rien vouloir qui ne vienne pas de votre mémoire. À chaque fois que je veux quelque chose, je veux refaire du connu. Je veux m'assurer la continuité de moi-même. C'est angoissant et inutile. Vous n'allez jamais rien perdre de ce que vous êtes. Et ce que vous n'êtes pas, c'est une impression. L'enfermement est imaginaire. La joie est à la base de notre existence; c'est la joie qui a amené tous ses corps là. La joie c'est ce qu'il y a derrière vous qui vous fait agir, chercher."

Dit autrement, cette approche du regard et du voir, c'est l'amour inconditionnel à notre portée (si nous n'y mêlons pas de concept, par exemple le sentimentalisme)!
Comme le propose aussi Dostoïevski au début de cette citation :
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Plus ça va, plus je m'éloigne du but de guérir moi ou les autres, tout en constatant un progrès des facultés d'observation, et m'émerveille de tout ce qui se découvre avec l'étude de l'homéopathie.

La guérison serait aussi une contagion de bien-portant, que nous sommes déjà tous à différents degrés ?



(1) https://youtu.be/FxVMdXuqEQ4

(2) Extrait de "la lumière sans ombre" sur Youtube (vers 45') https://youtu.be/El25_yS3xMI#t=2700s

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