La médecine socialisée

Dans Histoire de l'homéopathie by Edouard BroussalianLaisser un commentaire

Un article visionnaire de 1949! Nous en sommes là, c’est à dire une médecine de plus en plus étatisée, bras armé d’une industrie chimique toute puissante qui ne fait que courir après des profits toujours plus mirobolant tout en distribuant ses drogues de mort à tous, le tout servi à la sauce scientifique avec des statistiques savamment truquées. Le cran suivant: les médecins seront obligés de définir clairement le diagnostic dans une case de formulaire, afin qu’en face on puisse trouver le traitement officiel, obligatoire et remboursé. La ploutocratie vient d’inventer la première dictature planétaire sans dictateur…

Nous ne cesserons jamais de le répéter.
La médecine sociale serait une merveille si elle considérait le malade comme un être humain auquel elle doit apporter un secours matériel, médical, moral. La médecine sociale n’est pas « sociale », elle est « socialisée », elle s’adresse à une « collectivité » et non à « l’individu ».

vann12Le médecin est devenu l’administrateur d’un cheptel qu’il a mission d’étiqueter, de surveiller, de traiter dans des conditions particulières, suivant un rituel particulier. Il n’est plus qu’un commis à une fonction et il n’a plus qu’à appliquer le règlement dont les limites lui interdisent non seulement toute indépendance d’action, mais aussi tout progrès scientifique ou matériel. Dès lors, il travaille « en série », remplissant des papiers, donnant des signatures, établissant des certificats et des rapports qui mettent bien à l’abri sa responsabilité et celle du service dont il dépend. La médecine ainsi socialisée transforme la médecine en service public, et les médecins en salariés.

Le Professeur DELORE, qui ne peut être accusé de partialité, car il fut toujours promoteur de la médecine sociale dont il reconnaissait avec enthousiasme l’esprit d’humanité, écrivait en 1944 :

« Les abus auxquels pourrait conduire une médecine socialisée dans laquelle tout serait subordonné à la collectivité et à l’État sans considération de la personne, sont faciles à envisager. C’est ainsi que pourraient devenir obligatoires le choix ou l’interdiction de certaines carrières, les séparations familiales, la déclaration de toutes les maladies, les examens médicaux, la pratique généralisée de toutes les vaccinations, la stérilisation eugénique, l’hospitalisation, l’isolement et les traitements. Il n’y aurait pas de raison pour que les législateurs s’arrêtent sur cette voie d’une médecine étatisée et obligatoire. Ce serait une véritable dictature de la santé aux mains des non-médecins. »

Docteur L.VANNIER. Homéopathie
Médecine humaine.

éd. Albin Michel. 1949.

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