Oxydants biologiques : monoxyde d’azote et peroxynitrite

Dans Recherche médicale by Jean UMBER3 commentaires

Ainsi que je vous l’ai promis, je vous fait part ci-dessous des analyses que j’ai pu faire de données biologiques expérimentales et de la synthèse que j’ai essayé d’en faire.

Oxydants biologiques : Monoxyde d’azote et peroxynitrite

En l’an 2000, je fus mis en présence d’une remise en cause très perturbante d’un des dogmes médicaux les plus récents : la cause du sida.

hiv_imagePlusieurs autres hypothèses avaient été proposées, en partant de celle qui dénie la responsabilité du VIH dans la maladie (Peter Duesberg) à celle qui nie son existence (Val Turner).

Après avoir confronté de nombreuses publications, en particulier celles de Herzenberg : herzenberglab (Stanford), de Montagnier et de Gallo eux-mêmes, analysant également les résultats thérapeutiques des divers « antirétroviraux » utilisés, je suis parvenu à la conclusion qu’un des facteurs essentiels du développement du sida était la diminution du taux de réducteur cellulaire, et en particulier du glutathion. En effet, un des médicaments les plus efficaces est manifestement le 3TC (ou 3 thiacytidine), qui est systématiquement utilisé dans toutes les combinaisons actives depuis 1996, date à laquelle la mortalité due au sida a pratiquement été divisée par quatre. Est également très utilisé son alter ego, le FTC ou fluorothiacytidine (emtricitabine).

Or ce composé chimique possède un soufre au degré d’oxydation – II, identique à celui du glutathion, et son métabolite est le S-oxythiacytidine, ce qui prouve le caractère réducteur du 3TC (lamivudine).

A contrario, il est logique de penser que les composés qui peuvent faire disparaître le glutathion (en le transformant par exemple en composés oxydés de manière irréversible : sulfinates, sulfonates,…) vont aggraver le sida.

Tout d’abord, je me suis rendu compte que tous les malades du sida étaient en contact avec des composés que j’appelle des oxydants azotés, ou des composés les libérant facilement : amines secondaires (amphétamines) ou tertiaires (cocaïne, morphine), qui sont oxydées par le métabolisme en hydroxylamines et N-oxydes, dérivés nitrés (imurel, métronidazole,… voire chloramphénicol), nitrites (poppers)… Ces composés ont la particularité de présenter un atome d’azote lié à autre chose qu’un carbone, un hydrogène ou un soufre (N-N, N-Cl, N-O principlement). Fait important également, le taux de glutathion des cellules immunitaires tendait vers zéro. Je me suis dit qu’il était assez logique que si la quantité d’oxydants azotés augmentait, celle du glutathion diminuait, mais je ne savais pas par quel mécanisme.

Parmi ces oxydants azotés figure l’AZT, qui présente deux liaisons N-N. Le métabolite principal de l’AZT est l’aminothymidine, dont l’origine est une réaction de réduction, ce qui fait bien de l’AZT un oxydant biologique. J’ai d’ailleurs mis en ligne le diagramme de Frost de l’azote, où l’on découvre le caractère anormalement oxydant des azotures ou de l’acide conjugué qui est l’acide azothydrique :

Azote

Ces constatations, je les ai faites vers 2003/2004. C’est alors que, en consultant des dizaines, voire des centaines de publications, je suis tombé coup sur coup sur l’importance biologique du monoxyde d’azote, puis sur celle des peroxynitrites. Tout est devenu clair pour moi.

En effet, les fameux oxydants azotés sont connus pour libérer de grandes quantités de monoxyde d’azote. Ce composé biologique central a été mis en évidence par Furchgott et Ignaro. Mieux, il donne avec l’ion superoxyde, fruit de la première réduction biologique du dioxygène de l’air, l’ion peroxynitrite avec une vitesse incroyablement élevée, sans l’aide d’aucun enzyme.
Le description de ces deux composés figure (de manière encore incomplète) sur wikipedia :

Monoxyde d’azote

Peroxynitrite

Le peroxynitrite, comme le montre la première référence du document précédent, ainsi que le dernier diagramme qui y figure, semble impliqué dans un grand nombre de processus cellulaires, dont l’apoptose et la nécrose. On constate également qu’il est dans l’état de santé, en permanence maintenu à des taux très faibles grâce au glutathion, par l’intermédiaire de la glutathion peroxydase.

Si le peroxynitrite est formé en très grande quantité, ce sont ses propriétés nécrotiques qui apparaissent, et de nombreuses protéines et composés chimiques importants sont alors oxydés (ou nitrés) irréversiblement. Ainsi, le glutathion est-il logiquement transformé en sulfinate, sulfonate et sulfate (à rapprocher de la perte importante de sulfates chez les personnes séropositives : sulfate). Vous connaissez tous les propriétés cathartiques du sulfate de soude (Natr-Sulf).

A noter aussi la présence trop importante de glutathion dans les cellules cancéreuses, ce qui laisse à penser que c’est le manque de peroxynitrite qui pourrait faire apparaître ces cellules. D’ailleurs, l’importance des peroxynitrites dans le déclenchement de l’apoptose plaide également en faveur de cette hypothèse. J’en déduis que les “traitements” anticancéreux à base d’antioxydants sont dénués de toute base scientifique sérieuse.

Réactions aux peroxynitrites

Quels sont les autres processus où interviennent ces peroxynitrites? La référence 9 de la page wikipedia indique leur importance dans le déclenchement de la formation des prostaglandines, donc dans les phénomènes inflammatoires et l’apparition de la douleur. Ceci pourrait permettre d’expliquer de manière logique l’efficacité de composés comme la phénacétine, le paracétamol, l’aspirine, l’ibuprophène, l’amoxicilline dans ces phénomènes inflammatoires. En fait ces composés sont tous des phénols ou des éthers de phénols, structures qui agissent – selon les règles bien consolidées de la chimie organique – en piégeant les agents nitrants tels les peroxynitrites.

Scielo

Rien n’empêche alors de se dire que, si ces antiinflammatoires éliminent les peroxynitrites, ils ont peut-être une part de responsabilité dans la venue des cancers. D’ailleurs, la fièvre est une manifestation de la présence de ces peroxynitrites, nécessaires dans la défense immunitaire non spécifique initiée par les macrophages et le TH1. Si cette fièvre n’apparaît plus, il est possible que ce soit la preuve de la perte de cette immunité non spécifique, liée sans doute à une baisse du taux de peroxynitrites. On retrouve notre bonne vieille sycose !

Passons à cette défense immunitaire appelée non spécifique. Souvent on se représente les macrophages dévorant à pleines dents les microbes. C’est l’iconographie médicale! Il est plus scientifique de penser que ces leucocytes libèrent des agents chimiques capables de dénaturer protéines et ADN. Ce qui est le cas des peroxynitrites, mais aussi de l’hypochlorite de sodium libéré par la myéloperoxydase. On imagine facilement que l’emballement de cette réaction immunitaire non spécifique (fièvre élevée) va être à l’origine d’une fabrication excessive de ces oxydants, que l’organisme va devoir contenir. Mon idée est que cet excès va être le signal de mise en route des lymphocytes B, qui vont être capables d’éteindre leur pouvoir oxydant par la formation d’une très grade quantité de ponts disulfure… dans les anticorps. Ceux-ci seraient donc un moyen pour le corps de gérer ces phénomènes d’oxydation, avec un plus qui est la formation d’une structure protéique capable de reconnaître de manière plus spécifique les protéines étrangères. J’avoue que c’est encore pour moi un domaine à travailler.

Ce qui est le plus important, me semble-t-il, c’est de percevoir que forcer le système immunitaire à former à tout prix des anticorps risque de court-circuiter la défense immunitaire non spécifique,… et on trouve la sycose liée aux vaccinations…

Bon…, ce sont mes idées. Elles sont encore à vérifier pour bon nombre d’entre elles. Mais cela peut peut-être éclairer autrement tous les désordres qui apparaissent en ce 21ème siècle bien bizarre. En aucun cas, bien sûr, elles ne peuvent servir à la détermination du remède simillimum ! ;)

NB : sur le sida, je réserve mon opinion.

Commentaires

  1. …c’est l’éternel débat entre la poule et l’œuf, sont-ce les radicaux libres qui vont faire le lit du cancer ou alors viennent-ils plutôt participer, par un phénomène inflammatoire, à juguler la prolifération des cellules cancéreuses…

    Dans le cas d’une bonne homéostasie les phénomènes inflammatoires font partie intégrante d’une réponse immunitaire correcte et adaptée.

    L’excès chronique de radicaux libres non tamponné par une pénurie latente d’anti-oxydants peut entrainer des atteintes enzymatiques, fonctionnelles voir lésionnelles.
    C’est donc bien de ce déséquilibre, de cette rupture avec la voie du milieu, que naissent également les symptômes morbides.

    C’est un ensemble de co-facteurs (habitus de vie, nourriture, vaccinations, pollutions diverses, stress, etc.) qui vont favoriser un déséquilibre de la force vitale avec un impact sur le système immunitaire d’autant plus grand qu’il est entretenu par le ou les miasmes chroniques qui œuvrent en toile de fond.

    On en revient donc au paragraphe §7 de l’Organon concernant les causes occasionnelles qui entrave la bonne circulation de l’énergie vitale.

  2. Auteur

    L’intérêt ici, est que les peroxynitrites ne sont pas des radicaux libres, justement.

    Mon but ici est de mettre en garde au sujet des compléments alimentaires antioxydants. Nous sommes bien d’accord que seule la recherche du simillimum permet de rétablir l’équilibre.

    Mais je pense qu’avec la connaissance de ces oxydants azotés, de leur action très claire à la source de nombreux dysfonctionnements, et de leurs antidotes, on dispose d’un biais intéressant de remise en cause de la méthode allopathique.

    1. C’est exactement mon point de vue. Merci pour cet article passionnant.

Laisser un commentaire